Communiqué de presse
Un laboratoire stellaire dans la constellation du Sagittaire
10 août 2016
Dans l’angle supérieur gauche de cette nouvelle image panoramique de l’ESO de 615 mégapixels figure une petite poignée de brillantes étoiles bleues ; un laboratoire cosmique idéal pour l’étude du cycle de vie et de mort des étoiles. Baptisé Messier 18, cet amas d’étoiles est composé d’étoiles nées ensemble d’un même vaste nuage de gaz et de poussière. Des nuages d’hydrogène brillants ainsi que de sombres filaments de poussière complètent cette photographie acquise par le Télescope de Sondage du VLT (VST) à l’Observatoire de Paranal de l’ESO au Chili.
Messier 18 fut découvert et recensé par Charles Messier – l’initiateur du catalogue Messier, en 1764, alors qu’il cherchait des objets de type cométaire [1]. Messier 18 se situe au cœur de la Voie Lactée, à quelque 4600 années-lumière de la Terre dans la constellation du Sagittaire. Il se compose de nombreuses étoiles de même génération, groupées au sein d’un amas ouvert.
Nous connaissons plus de 1000 amas stellaires ouverts au sein de la Voie Lactée, dotés chacun de propriétés distinctes, telles la taille et l’âge – autant d’éléments permettant aux astronomes de retracer la formation, l’évolution ainsi que la mort des étoiles. L’intérêt principal de ces amas réside dans le fait que leurs étoiles sont toutes nées ensemble d’un même nuage de gaz et de poussière.
Les étoiles de Messier 18 arborent des teintes blanche et bleue qui témoignent de leur formation récente, vraisemblablement quelque 30 millions d’années auparavant. Ces étoiles étant issues de la même génération, leurs différences résultent seulement de leur masse – en aucun cas de leur distance à la Terre, encore moins de la composition du nuage de matière dont elles sont issues. Ainsi donc, ces étoiles forment des amas dont l’observation permet d’affiner nos théories de formation et d’évolution stellaires.
Les astronomes savent aujourd’hui que la plupart des étoiles naissent en groupes, suite à l’effondrement gravitationnel d’un seul et même nuage de gaz. Les restes du nuage de gaz et de poussière – ou nuage moléculaire – qui enveloppe les étoiles nouvellement créées sont bien souvent balayés au loin par leurs puissants vents stellaires, ce qui se traduit par l’affaiblissement des liens gravitationnels qui les unissent. Au fil du temps, la plupart des jumeaux stellaires faiblement liés tels ceux figurant sur cette image s’éloigneront les uns des autres, interagissant gravitationnellement avec d’autres étoiles voisines ou des nuages de gaz massifs. Notre propre étoile, le Soleil, s’est certainement formée au sein d’un amas semblable à Messier 18, dont les composantes stellaires se sont progressivement dispersées au travers de la Voie Lactée.
Les sombres ruelles qui serpentent au travers de ce paysage stellaire consistent en d’obscurs filaments de poussière cosmique qui bloquent la lumière en provenance des lointaines étoiles. Les pâles nuages de gaz brillant qui semblent onduler entre les étoiles sont composés de gaz d’hydrogène ionisé. La brillance de ce gaz résulte de son ionisation, soit de l’extraction de ses électrons par le puissant rayonnement ultraviolet émis par les jeunes étoiles extrêmement chaudes. Si les bonnes conditions sont réunies, cette matière peut s’effondrer sur elle-même et alimenter la Voie Lactée avec une nouvelle génération d’étoiles – le processus de formation stellaire pouvant ainsi se poursuivre indéfiniment (eso1535).
Cette gigantesque image de 30 577 x 20 108 pixels a été acquise par la caméra OmegaCAM installée sur le Télescope de Sondage du VLT (VST) à l’Observatoire de Paranal de l’ESO au Chili.
Messier 18 fut découvert et recensé par Charles Messier – l’initiateur du catalogue Messier, en 1764, alors qu’il cherchait des objets de type cométaire [1]. Messier 18 se situe au cœur de la Voie Lactée, à quelque 4600 années-lumière de la Terre dans la constellation du Sagittaire. Il se compose de nombreuses étoiles de même génération, groupées au sein d’un amas ouvert.
Nous connaissons plus de 1000 amas stellaires ouverts au sein de la Voie Lactée, dotés chacun de propriétés distinctes, telles la taille et l’âge – autant d’éléments permettant aux astronomes de retracer la formation, l’évolution ainsi que la mort des étoiles. L’intérêt principal de ces amas réside dans le fait que leurs étoiles sont toutes nées ensemble d’un même nuage de gaz et de poussière.
Les étoiles de Messier 18 arborent des teintes blanche et bleue qui témoignent de leur formation récente, vraisemblablement quelque 30 millions d’années auparavant. Ces étoiles étant issues de la même génération, leurs différences résultent seulement de leur masse – en aucun cas de leur distance à la Terre, encore moins de la composition du nuage de matière dont elles sont issues. Ainsi donc, ces étoiles forment des amas dont l’observation permet d’affiner nos théories de formation et d’évolution stellaires.
Les astronomes savent aujourd’hui que la plupart des étoiles naissent en groupes, suite à l’effondrement gravitationnel d’un seul et même nuage de gaz. Les restes du nuage de gaz et de poussière – ou nuage moléculaire – qui enveloppe les étoiles nouvellement créées sont bien souvent balayés au loin par leurs puissants vents stellaires, ce qui se traduit par l’affaiblissement des liens gravitationnels qui les unissent. Au fil du temps, la plupart des jumeaux stellaires faiblement liés tels ceux figurant sur cette image s’éloigneront les uns des autres, interagissant gravitationnellement avec d’autres étoiles voisines ou des nuages de gaz massifs. Notre propre étoile, le Soleil, s’est certainement formée au sein d’un amas semblable à Messier 18, dont les composantes stellaires se sont progressivement dispersées au travers de la Voie Lactée.
Les sombres ruelles qui serpentent au travers de ce paysage stellaire consistent en d’obscurs filaments de poussière cosmique qui bloquent la lumière en provenance des lointaines étoiles. Les pâles nuages de gaz brillant qui semblent onduler entre les étoiles sont composés de gaz d’hydrogène ionisé. La brillance de ce gaz résulte de son ionisation, soit de l’extraction de ses électrons par le puissant rayonnement ultraviolet émis par les jeunes étoiles extrêmement chaudes. Si les bonnes conditions sont réunies, cette matière peut s’effondrer sur elle-même et alimenter la Voie Lactée avec une nouvelle génération d’étoiles – le processus de formation stellaire pouvant ainsi se poursuivre indéfiniment (eso1535).
Cette gigantesque image de 30 577 x 20 108 pixels a été acquise par la caméra OmegaCAM installée sur le Télescope de Sondage du VLT (VST) à l’Observatoire de Paranal de l’ESO au Chili.
Notes
[1] Messier 18 figure sous l’appellation NGC 6613 au sein du Nouveau Catalogue Général.
Plus d'informations
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens
Contacts
Richard Hook
ESO Public Information Officer
Garching bei München, Germany
Tél: +49 89 3200 6655
Mobile: +49 151 1537 3591
Courriel: rhook@eso.org
Rodrigo Alvarez (contact presse pour la Belgique)
Réseau de diffusion scientifique de l'ESO
et Planetarium, Royal Observatory of Belgium
Tél: +32-2-474 70 50
Courriel: eson-belgium@eso.org
A propos du communiqué de presse
Communiqué de presse N°: | eso1628fr-be |
Nom: | Messier 18, NGC 6613 |
Type: | Milky Way : Star : Grouping : Cluster : Open |
Facility: | VLT Survey Telescope |
Instruments: | OmegaCAM |